tag:blogger.com,1999:blog-68435615010665398562024-03-13T05:07:15.159+01:00Streifzüge eines Unzeitgemässen<center>Arsenic spirituel</center>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.comBlogger39125tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-22690539124349609262011-02-02T09:54:00.007+01:002011-02-02T15:12:47.984+01:0039 - Ils ne leur manquent que la parole...<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L'étude des comportements animaux (éthologie), surtout de ceux qui vivent en communauté, peut nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes. Cela fournit également aux donneurs de leçons professionnels matière à quelques tours de passe-passe argumentatifs : l'astuce consiste principalement à projeter sur les animaux, par tous les moyens, les principes moraux que nous aimerions voir à l'oeuvre dans la communauté humaine, afin de donner à ces derniers une caution d'apparente objectivité. Qu'il me suffise de citer <b>Frans de Waal</b>, qui, au prix d'interprétations d'une rigueur douteuse, s'acharne à débusquer empathie et solidarité derrière le moindre mouvement de ses singes... Fort de cette caution arrachée à l'animalité, le voilà <i>légitimé</i> à nous donner des leçons de morale - que personne n'aurait écouté sans cela, tant elles sont convenues et vides de sens : le sous-titre de son dernier ouvrage est à lui seul révélateur de cette pulsion moralisatrice morbide : « Leçons de la nature pour une société solidaire »... Et bien, soit ! à l'avenir, je prendrai davantage exemple sur nos cousins les singes. Soyez prévenus : le premier qui touche à mon endive, je lui éclate la gueule à coup de poing.<br /><br />.</div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-35114699060882943162011-02-01T17:38:00.008+01:002011-02-02T10:44:42.986+01:0038 - Conflits<div><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Expérience perspectiviste</i> : si je relis mes textes à différents moments de la journée, de la semaine ou de l'année, il arrive bien souvent que je me trouve en conflit avec moi-même. N'est-ce pas ce qui doit inéluctablement advenir quand on <i>fige</i> le <i>mouvement</i> de la pensée ? Parfois, ce bloc de pensées mortes me dégoûte. Parfois encore, il me rend admiratif, ou nostalgique, comme l'ancienne photographie d'un monument que le temps a, depuis, considérablement érodé.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">.</div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-71424168508339125382011-02-01T14:02:00.005+01:002011-02-01T14:11:47.665+01:0037 - « Je cherchai bien la morale de toute cette aventure, et... je n'en trouvai point. »<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" ><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" >On dit que la morale consiste à ne pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas que l'on nous fît ; ou, pour le tourner positivement, qu'il faut faire aux autres ce que l'on voudrait que les autres fissent pour nous. C'est une vue idéale. Pragmatiquement, la morale qui président les actions humaines semblent plutôt être, ainsi que l'avait bien perçu <b>Sade</b> : fais aux autres <i>ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît</i></span>. <span class="Apple-style-span" >Pas besoin d'une grande réflexion pour retrouver cette maxime <i>jusques au </i><span class="Apple-style-span" style="font-size: 14px; -webkit-border-horizontal-spacing: 4px; -webkit-border-vertical-spacing: 4px; "><span style="padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><i>cœur même</i> </span><span style="padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; ">de l'altruisme et de la charité.</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial; font-size: 14px; -webkit-border-horizontal-spacing: 4px; -webkit-border-vertical-spacing: 4px; "><span style="padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial; font-size: 14px; -webkit-border-horizontal-spacing: 4px; -webkit-border-vertical-spacing: 4px; "><span style="padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; ">.</span></span></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-34298447194451634352010-05-15T00:10:00.034+02:002011-02-01T17:35:34.346+01:0036 - Atours nietzschéens.<div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span><span></span></span></div><span><span><br />Sans jamais le revendiquer tout à fait explicitement (ce serait inefficace et de mauvais goût), <b>Michel Onfray</b> multiplie les signes pour nous inviter à voir en lui le <b>Nietzsche</b> du XXIe siècle : écriture rapide, fragmentée & stylisée ; pastiche de titre nietzschéen (<i>Crépuscule d'une idole</i>) ; références incessantes au corpus du philosophe ; rédaction d'ouvrage édictant le « bon usage de Nietzsche » (sous-titre de <i>La Sagesse tragique</i>) ; etc. Mais Michel Onfray est-il finalement un philosophe nietzschéen ? Laissons au principal intéressé, Nietzsche, le soin de nous éclairer à ce sujet :</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span class="Apple-style-span"><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span class="Apple-style-span"><i>« En tout cas il est aussi quelque chose de plus : à savoir un incomparable histrion [...] ce qu'il veut, c'est l'effet, rien d'autre que l'effet. Et il connaît fort bien la corde sensible à son effet ! [...] On est comédien lorsqu'on a sur le reste des hommes cet avantage bien précis : avoir compris que ce qui doit passer pour vrai n'a pas besoin d'être vrai. »</i></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><br /></span></span></div><div face="times new roman" style="text-align: justify;"><span><span>Michel Onfray n'est pas le Nietzsche de notre temps, juste <i>le nouveau visage d'un histrionisme nommé Wagner</i>.</span></span><div style="text-align: justify;"><span><span></span></span><br /></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><br /></div></div></div></div></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-1084720233590777292010-05-14T19:54:00.006+02:002010-05-14T22:46:15.303+02:0035 - Prévention et Rationalité.<span style="font-family:times new roman;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;">Derrière la plupart des campagnes de prévention de tous ordres, on retrouve cette même croyance fondamentale que le comportement des individus trouve son moteur dans le calcul rationnel : l'individu maximiserait son bonheur en choisissant <span style="font-style: italic;">rationnellement</span> les options qui lui paraissent les meilleures. Bien sûr, calculer rationnellement ne signifie pas que nous soyons à l'abri de l'erreur. Aussi convient-il d'aider les individus dans leurs calculs - d'où l'idée de prévention : informer des risques, des dangers, faire prendre conscience, afin que le calcul ne soit plus tronqué et que nous puissions <span style="font-style: italic;">enfin</span> faire les bons choix en matière d'hygiène de vie. Si l'on suit cette logique, il est évident que <span style="font-style: italic;">les acteurs les mieux renseignés devraient aussi être ceux chez qui les choix néfastes, les mauvais calculs, sont les plus rares</span> : or, il n'en est <span style="font-style: italic;">rien</span>. Alors qu'aucun médecin ne devrait fumer, il est facile de constater que les médecins ne fument pas moins que le reste de la population. D'ailleurs, a-t-on réfléchit au fait qu'un "Fumer tue" très visible sur un paquet de cigarettes pouvait être une raison <span style="font-style: italic;">supplémentaire </span>de fumer ? Ne serait-ce pas une opportunité bon marché de se donner l'illusion de <span style="font-style: italic;">narguer</span> et <span style="font-style: italic;">défier</span> la mort ? </span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-74238057622165497222010-05-13T14:36:00.005+02:002010-05-13T15:30:25.340+02:0034 - La grande affirmation.<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><br />Il est indispensable d'apprendre à aimer la réalité non pas <span style="font-style: italic;">malgré</span> mais <span style="font-style: italic;">avec</span> ce qu'elle comporte d'équivoque, d'opaque, de douloureux, de cruel, de dérisoire, et d'insoutenable - l'aimer <span style="font-style: italic;">comme on aime les personnes qui comptent le plus</span>. Nous ne choisissons pas le réel dont nous sommes une partie, nous ne pouvons choisir que la façon dont nous l'interprétons, dont nous prenons position face à lui - pour l'aimer ou pour le fuit, pour l'affirmer ou le nier. Je m'applique à repousser <span style="font-style: italic;">avec horreur</span> le pessimisme, les "à quoi bon ?" qui poussent toujours - quoi que l'on fasse - au milieu même de la belle humeur la plus affirmée, comme des mauvaises herbes dans un jardin soigné - la belle humeur n'est pas un état, on ne la conquiert pas une fois pour toute : elle est l'objet d'une quête constante, infinie, pour laquelle il faut se battre, sans relâche et sans répit, avec une rigueur et une attention constante. Le découragement, la neurasthénie, l'impression d'universelle vanité de toute chose, sont autant de symptôme de la vie, de l'énergie créatrice <span style="font-style: italic;">retournant leurs armes contre elles-mêmes</span>. Si tout n'est qu'une question d'interprétation, de posture adoptée face aux choses, alors cultivons les interprétations favorables, les postures joyeuses et légères, fussent-elles <span style="font-style: italic;">bouffonnes</span> ; ce qui compte par-dessus tout, c'est la volonté d'aller toujours de l'avant, toujours plus loin, d'être créateur, toujours en mouvement, d'augmenter sa puissance d'exister... Il existe pour cela mille petits exercices très simples (pour commencer) : apprendre à être reconnaissant et à exprimer sa reconnaissance, à être généreux, à dépenser ses forces sans compter, avec abondance, à mettre en avant les éléments positifs, enthousiasmants de notre existence, ne considérer <span style="font-style: italic;">qu'avec les plus grands soupçons</span> les négations qui ne sont pas le prétexte d'une affirmation <span style="font-style: italic;">plus grande</span>.</span><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-89137700413236139842010-05-11T19:04:00.012+02:002010-05-11T22:50:13.418+02:0033 - Le sceptique héautontimorouménos<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;">Le sceptique, quand son scepticisme s'attache à disséquer impitoyablement le monde qui l'entoure, peut se sentir lucide, se sentir <span style="font-style: italic;">puissant - </span>car il sait, ou croit savoir, que son regard intransigeant ne se contente pas du baume de la certitude, qu'il est prêt à affronter ce qu'il y a d'<span style="font-style: italic;">équivoque</span> dans la réalité ; mais que ce scepticisme se retourne contre lui-même... et le doute devient<span style="font-style: italic;"> abyssal</span> - car alors le sceptique entrevoit avec effarement ce qu'il y a en lui de partial, de multiple, de changeant, de confus ; il se perçoit comme <span style="font-style: italic;">chaos</span>, comme citadelle en état de siège perpétuel - le scalpel du scepticisme retourné contre soi est un crime contre la plus nécessaire des illusions.</span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-85879764120007385222010-05-11T19:04:00.008+02:002010-05-11T19:51:28.305+02:0032 - Que voulez-vous mon bon monsieur, il n'y a plus de saisons !<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><br />Il suffit qu'il fasse un peu froid, un peu gris, pour qu'immanquablement finisse par se glisser dans les conversations ce jugement familier et définitif : <span style="font-style: italic;">Il n'y a plus de saisons</span>. En vérité, il y a si longtemps que cette monnaie là est en circulation que l'on n'en distingue plus la frappe : si l'on s'en réfère à elle, est-il seulement <span style="font-style: italic;">possible</span> de se <span>souvenir</span> de la dernière fois </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >où il y a eu</span><span style="font-family:times new roman;"> des "saisons" ? Le plus probable est qu'il n'y a </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >jamais</span><span style="font-family:times new roman;"> eu de saisons dans le sens où l'entend cette expression. La réalité n'est jamais l'accomplissement pur et simple d'une idée ; l'idée manque de nuance, elle n'est qu'une </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >simplification</span><span style="font-family:times new roman;"> du réel par le langage, une simplification</span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" > utilitaire</span><span style="font-family:times new roman;">. Aucune saison réelle n'étant l'accomplissement parfait de son Idée, il n'y a </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >pas</span><span style="font-family:times new roman;"> de "Saisons" - ce qui est sensiblement différent de il n'y a <span style="font-style: italic;">plus</span> de Saisons. Il faut encore remarquer ceci : généralement, ce n'est pas quand il fait anormalement beau que l'on constate le dérèglement du climat, c'est le plus souvent quand il fait un temps effroyable (quoique, depuis quelques années, avec le phénomène du "réchauffement climatique" et la fantasmagorie hallucinante et hallucinée qu'il traine à sa suite... l'anormal beau temps même devient occasion et prétexte de dénigrement). Cela me laisse à penser qu'il ne s'agit donc en rien d'un constat, mais bien plutôt de la marque d'une déception : il s'agit de <span style="font-style: italic;">dénigrer</span> la réalité, de la rabaisser face à l'Idéal, comme <span style="font-style: italic;">pour s'en venger</span> ; c'est la réalité qui est alors jugée anormale, inférieure à l'Idée de Saison, considérée comme norme et vérité - alors qu'elle n'est originellement qu'une simplification <span style="font-style: italic;">à partir </span>de la réalité, admirez le renversement. Ce propos peut-être élargi : tous les jugements du type "il n'y a plus de ..." sont des symptômes de ressentiment, de dénigrement du réel. Par exemple : "Il n'y a plus de jeunesse", que l'on peut entendre dans la bouche de certains vieillards depuis la nuit des temps... cela signifie : je vieillis, j'en veux à cette jeunesse que je vois pleine de vie, d'énergie, d'insouciance, et je me venge d'elle en la discréditant... vengeance contre la vie... Mais, que diable !, c'est tout de même bien vrai : où sont passés les jeunes rustres illettrés et violents des campagnes d'antan ? </span><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-35002459125051178692010-05-10T23:28:00.004+02:002010-05-10T23:36:12.611+02:0031 - Manque d'originalité.<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><br />Un défaut qui pourrait m'être reproché avec raison est de manquer parfaitement d'originalité ; le contenu de mes billets se contentent généralement de réécrire d'autres pensées, celles que je rencontre lors de mes lectures. Ce défaut est certes pardonnable : est-il nécessaire de faire preuve d'inventivité dans le domaine des idées<span style="font-style: italic;"> alors que tant de lieux communs d'une grande finesse intellectuelle sont encore si peu fréquentés</span> ? Pour l'instant, je me contente de digérer ces lieux communs par la reformulation... Peut-être, plus tard... D'ailleurs, je ne suis pas inquiet : Nietzsche affirme que dans le domaine du Libre Esprit, on est encore qu'un enfant à 30 ans... Oups ! Pris en<span style="font-style: italic;"> flagrant délit</span> !</span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-25154932538677413622010-05-10T23:19:00.002+02:002010-05-10T23:26:03.153+02:0030 - Allégorie philosophique burlesque.<div style="text-align: justify; font-family: times new roman;"><br />L'usage prophylactique du papier toilette prédécoupé est le meilleur moyen de lutter contre la tentation de nous déguiser en momie - que l'on soit tenté de se momifier soi-même, ou que quelqu'un soit tenter de le faire pour nous.<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-41022791657077248112010-05-10T21:48:00.010+02:002011-02-01T18:00:19.631+01:0029 - Trop de lectures tue la lecture.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />Il y a quelques années, une idée folle s'est emparé de moi : il fallait que je lise <span style="font-style: italic;">tous</span> les livres, ou, du moins, le plus de livres <span style="font-style: italic;">possibles</span>. Fort de cette ambition, je passai mes trois mois d'été à dévorer autant d'ouvrages que je le pus ; en tout, une centaine de romans, pièces de théâtre, essais, etc. Le résultat fut, comme on s'en doute, absolument calamiteux : c'est à peine si je me souvenais du contenu d'un livre une semaine après l'avoir fini. Trop d'idées trop rapidement parcourues n'aboutirent qu'à une redoutable indigestion : après bien du temps et de l'énergie dépensés, je ne m'en trouvai pas mieux intellectuellement parlant (au contraire, je restai comme abasourdi, incapable d'idées, dans une confusion d'esprit totale). Je suis bien revenu de ma folie depuis. Tout d'abord, j'ai accepté l'idée que <span style="font-style: italic;">toute</span> culture est nécessairement <span style="font-style: italic;">fragmentaire, lacunaire</span> ; j'ai surtout compris que lire <span style="font-style: italic;">dans le sens noble du terme</span> ne signifie pas enchaîner les lectures - fussent-elles "savantes" - à un rythme effréné. La lecture véritable demande du temps, de la <span style="font-style: italic;">rumination</span>. Aussi, aujourd'hui, me semble-t-il préférable de sélectionner, parmi mes lectures toujours nombreuses, les auteurs qui me donnent le plus à penser, qui me causent les plus grands enthousiasmes, et de les méditer <span style="font-style: italic;">sans cesse</span>, dès que j'en ai l'occasion. Mieux vaut une bibliothèque ne contenant que vingts auteurs soigneusement sélectionnés, que l'on lit et relit amoureusement , qu'une bibliothèque de milliers d'ouvrages hâtivement compulsés et jamais digérés ; pour qu'un auteur nous donne à penser, nourrissent nos réflexions, il faut s'être habitué à sa conversation <span style="font-style: italic;">de longue date</span> - il faut nous donner le temps de dépasser le premier mouvement d'enthousiasme, de nous imprégner des nuances de sa pensée, et enfin de le dépasser, car un auteur ne nourrit <span style="font-style: italic;">notre</span> réflexion <span style="font-style: italic;">qu'autant que nous avons appris à nous déprendre de lui</span> (et en ce sens, la tâche est encore immense pour moi).<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-81308170216011557512010-05-08T10:57:00.003+02:002010-05-08T10:59:22.759+02:0028 - L'inspiration.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />L'inspiration n'est pas un marchand de tapis, si l'on ne lui donne pas audience <span style="font-style: italic;">à l'instant </span>où elle se présente à nous, il est peu probable qu'elle daigne revenir plus tard.<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-75887445657464601002010-05-08T09:51:00.008+02:002010-05-08T11:00:27.167+02:0027 - Le Paradis est où je suis.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />J'ai souvent lu cette question : "A quelle époque auriez-vous aimé vivre ?". Réalise-t-on le manque total de sens d'une telle question ? A ceux qui y voient autre chose que l'occasion d'exprimer des fantasmes un peu naïfs, je propose la méditation suivante : croyons-nous vraiment que le contexte dans lequel nous vivons est strictement <span style="font-style: italic;">extérieur</span> à nous ? Notre époque n'est-elle pas <span style="font-style: italic;">en</span> nous ? Cela admis, conçoit-on la souffrance que représenterait pour chacun de nous la transposition de notre époque à une autre ? Combien de souffrance avant que la greffe soit acceptée, si encore il existe une chance qu'elle le soit ! Aussi, quand on me demande l'époque à laquelle je souhaiterais vivre, si je pouvais choisir, je réponds : le paradis est <span style="font-style: italic;">où je suis</span>, <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">nécessairement</span>.<br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-74302163555162290572010-05-08T09:27:00.006+02:002010-05-08T11:08:10.301+02:0026 - Dire la vérité.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />L'injonction kantienne de toujours dire la vérité témoigne d'une bien curieuse volonté de nier la réalité des êtres et des choses. Premièrement, de mémoire d'oreille humaine, jamais on a entendu - ni n'entendra jamais - quelqu'un révéler le contenu de La Vérité - chose impossible puisqu'il est soit inexistant (si la Vérité n'est qu'une idole boursoufflée) soit infiniment hors de notre portée. Deuxièmement, quant à ce que l'on appelle ordinairement "dire la vérité", cela se réduit - dans le meilleur des cas - à exposer à quelqu'un, sans intention consciente de le tromper, l'<span style="font-style: italic;">interprétation </span>tout à fait <span style="font-style: italic;">partiale</span> que nous avons d'une situation, autrement dit, la manière dont nous <span style="font-style: italic;">croyons l'avoir vécue</span> d'après la reconstitution (<span style="font-style: italic;">simplification</span>) effectuée par notre conscience.<br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-13882413749041929482010-05-06T20:33:00.005+02:002010-05-06T21:59:57.909+02:0025 - Rire révélateur.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />Le rire franc ne se <span style="font-style: italic;">contrôle</span> pas, il n'est pas le fruit d'un <span style="font-style: italic;">calcul conscient</span> ; il surgit parfois de profondeurs nettement <span style="font-style: italic;">en-deçà</span> de ce que nous sommes capables de percevoir de nous-même. Laisse-moi observer ce qui te fait rire, je te dirai <span style="font-style: italic;">qui</span> tu es...<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-21452267836592283182010-05-05T17:01:00.005+02:002010-05-05T17:54:24.222+02:0024 - Curiosité.<div style="text-align: justify; font-family: times new roman;"><br />"Maintenant que tu as quinze ans, libre à toi de cuisiner tant que tu voudras, tous les plats que tu voudras ; mais, tant que tu n'auras pas dix-huit ans, défense absolue de regarder les émissions ou les magasines de cuisine !" Plutôt curieux, n'est-ce pas ? Transposons : " Maintenant que tu as quinze ans, libre à toi de mener ta vie sexuelle comme tu l'entends, de te livrer à toutes les pratiques qu'il te plaira ; mais, tant que tu n'auras pas dix-huit ans..."<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-74971922382568373762010-05-05T13:35:00.003+02:002010-05-05T13:41:12.648+02:0023 - Force de l'aphorisme.<div style="text-align: justify; font-family: times new roman;"><br />La force de l'aphorisme vient de ce qu'il permet de renfermer une signification très dense tout en attirant l'œil. En effet, sa forme brève ne décourage pas le paresseux (pourtant, qu'on me permette d'affirmer qu'il n'est pas possible de <span style="font-style: italic;">lire</span> un aphorisme <span style="font-style: italic;">avec paresse</span>) : alors que l'on aurait pas pris la peine de lire une démonstration suivie de 10 pages, ne s'aperçoit-on pas souvent que, d'aphorisme en aphorisme, on a déjà lu une trentaine de pages <span style="font-style: italic;">sans y prendre garde</span> ? Mais l'on aurait tort d'en déduire qu'un aphorisme est facile à lire. Une fois lu, tout reste à faire : il faut <span style="font-style: italic;">interpréter</span>. Sans compter qu'un aphorisme réussi dit parfois en une phrase <span style="font-style: italic;">plus qu'un livre entier</span>.<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-12567223240921743012010-05-05T13:26:00.005+02:002010-05-05T13:34:25.681+02:0022 - Ecouter un opéra.<div style="text-align: justify;font-family:times new roman;"><br />Imaginez qu'un ami vous invite chez lui, vous prie de prendre place dans un de ses fauteuils. Une fois installé, il vous tend un casque "Tiens, écoute-moi un peu ça !" : dans le casque, vous <span style="font-style: italic;">entendez</span> un film, en VO, sans visuel, donc. A la fin de cette curieuse séance, ne trouverez-vous pas votre ami bien <span style="font-style: italic;">loufoque</span> s'il vous demande ce que vous avez pensé du film qu'il vient de vous faire ainsi découvrir ? Comment, en effet, pourriez-vous avoir la <span style="font-style: italic;">moindre </span>idée de la <span style="font-style: italic;">valeur </span>du film, si vous ne l'avez pas <span style="font-style: italic;">vu</span>, si vous n'avez pas même compris de <span style="font-style: italic;">quoi</span> il parle, si vous vous êtes contentés d'entendre les acteurs, la musique et les bruitages du film ? Qu'on me permette pourtant de faire remarquer que c'est généralement <span style="font-style: italic;">de cette manière</span> que l'on aborde - et que l'on se fait un avis sur - l'opéra : on l'<span style="font-style: italic;">écoute</span>, et encore, la plupart du temps, sans se soucier du texte. Certes, la musique à plus d'importance dans un opéra que dans un film, mais ce n'est pas une raison pour le traiter comme s'il s'agissait d'une <span style="font-style: italic;">romance sans paroles</span>.<br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-46738532433016735042010-05-05T13:05:00.002+02:002010-05-05T13:21:28.275+02:0021 - Deus sive Natura... sive Ego<div style="text-align: justify; font-family: times new roman;"><br />A-t-on assez remarqué <span style="font-style: italic;">à quel point</span> ceux qui se réclament d'une quelconque transcendance ("Dieu", la "Nature", etc.) pensent savoir ce que sait et ce que veut cette transcendance <span style="font-style: italic;">comme s'il s'agissait d'eux-même</span> - il est d'ailleurs tout à fait intéressant de constater <span style="font-style: italic;">la parfaite coïncidence</span> qui existe <span style="font-style: italic;">presque toujours</span> entre le système de valeurs d'un croyant et celui qu'il attribue à son Dieu. Ainsi, le Dieu d'un ascétique exige l'ascèse, celui d'un philanthrope la charité, celui d'un antisémite déteste les juifs ; ainsi encore, un homophobe déclarera que l'homosexualité est <span style="font-style: italic;">contre-Nature</span>, c'est-à-dire va contre la volonté manifeste de cette divinité... Une question à ce sujet : comment quelque chose qui <span style="font-style: italic;">existe</span> (qui est <span style="font-style: italic;">dans</span> la nature, donc) pourrait-il être <span style="font-style: italic;">contre</span>-nature ? Dans tous les cas, ne venons-nous pas de démasquer une manière particulièrement <span style="font-style: italic;">sournoise</span> de conférer une autorité <span style="font-style: italic;">abusive</span> à ses propres valeurs, pour les rendre <span style="font-style: italic;">écrasantes</span> ?<br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-6892854979915600882010-05-05T12:04:00.004+02:002010-05-05T14:11:46.860+02:0020 - Bal masqué.<span style="font-family:times new roman;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><span style="font-family:times new roman;">Les "valeurs", les "idéaux" ne sont généralement que des masques dont nous recouvrons nos instincts et nos intérêts pour nous donner </span></span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >bonne conscience</span><span style="font-family:times new roman;"> tout en essayant de nous </span> <span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >imposer </span><span style="font-family:times new roman;">aux autres - </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >autorité</span><span style="font-family:times new roman;"> de l'idéalité oblige. La société n'est qu'un vaste bal masqué.</span><br /></div><span style="font-family:times new roman;"><br /></span>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-5887693178251164502010-05-05T11:51:00.003+02:002010-05-05T12:03:19.331+02:0019 - Dangereux pour les autres.<span style="font-family:times new roman;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;">Entre mille autres, un point attire mon œil vigilant. Commençons par un exemple - mais ce que je m'apprête à révéler peut (et </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >doit</span><span style="font-family:times new roman;">) être considérablement <span style="font-style: italic;">élargi</span> : alors qu'une immense majorité de personnes lit, regarde ou a déjà lu, regardé des œuvres pornographiques, reconnaître qu'on s'adonne à ce genre d'activité reste quelque chose d'extrêmement mal vu, propre, au mieux, à nous attirer moqueries et regards torves. Qu'en conclure ? Que la plupart des gens condamnent les autres pour des activités </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >auxquelles ils s'adonnent eux-mêmes</span><span style="font-family:times new roman;"> -parfois avec une grande complaisance. A-t-on assez remarqué cette hypocrisie ? Déduction : presque tout le monde ayant tendance à </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >se surestimer</span><span style="font-family:times new roman;">, à se croire </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >meilleur que les autres</span><span style="font-family:times new roman;">, ce que l'on estime dangereux pour les autres nous paraît moins dangereux - sinon inoffensif - pour nous même... c'est que, comprenez, nous sommes tellement </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >au-dessus</span><span style="font-family:times new roman;"> de ces périls ! </span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-31207245414537268292010-05-03T23:43:00.003+02:002010-05-03T23:52:18.254+02:0018 - Plus fort que Montesquieu.<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><br />Dans ses </span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >Pensées</span><span style="font-family:times new roman;">, Montesquieu écrivait : "<span style="font-size:85%;"><span style="font-family:arial;">L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait ôté.</span></span>" Moi, plus fort que Montesquieu, je renchéris : je n'ai jamais eu de chagrin que <span style="font-style: italic;">dix minutes</span> d'écriture ne m'ait ôté ! A noter : Montesquieu parle de lecture, mais dans un sens particulier, <span style="font-style: italic;">actif</span> ; il parle <span style="font-style: italic;">d'étude</span>. S'il fallait trouver une formulation plus générale au phénomène dont il est ici question, nous dirions qu'il n'y a pas de chagrin qu'un temps relativement bref <span style="font-style: italic;">consacrée à une activité créative</span> ne nous ôterait.</span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-25769165691408686532010-05-03T22:42:00.004+02:002010-05-03T22:46:23.377+02:0017 - Tomber sur un os.<span style="font-family:times new roman;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;">Il serait vain de se voiler la face : quoi que l'on fasse, on finit <span style="font-style: italic;">toujours</span> par tomber sur un os - sur quoi d'autre pourrions-nous donc tomber ? Seul échappatoire : avancer toute sa vie en rampant sur le ventre. Et encore...</span><br /></div><span style="font-family:times new roman;"><br /></span>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-6870805841418364632010-05-03T21:52:00.004+02:002010-05-03T22:24:12.416+02:0016 - Aristippe et Hégésias<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:times new roman;"><br />On s'étonne souvent de trouver parmi les disciples d'Aristippe de Cyrène - philosophe hédoniste qui prônait les plaisirs <span style="font-style: italic;">dynamiques</span> de la vie</span><span style="font-family:times new roman;"> - un dénommé Hégésias, pessimiste profond, pour qui le bonheur est impossible et la sagesse consiste à se laisser mourir de faim. En fait, si l'on s'arrête un instant sur cette curiosité, qui n'est pas sans pareille dans l'histoire de la philosophie, on remarquera qu'<span style="font-style: italic;">un même chemin</span> (comprendre : un même cheminement intellectuel initial) peut aboutir à des conclusions tout à fait différentes, voire totalement opposées, selon le tempérament de celui qui s'y aventure : ainsi, un tempérament plein de force tirera de sa lucidité tragique un <span style="font-style: italic;">surplus</span> de force et de joie, un degré <span style="font-style: italic;">supérieur</span> d'attachement à l'existence, là où une nature plus faible, plus morbide, tirera de cette même lucidité tragique la conclusion que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue (selon Nietzsche, l'interprétation du faible est celle-ci : la vie fait souffrir, <span style="font-style: italic;">donc </span>la vie est un mal). Envisagé sous cette angle, ne pourrait-on pas affirmer que Cioran est l'Hégésias de Nietzsche ? Il y a de nombreuses affinités entre ces deux auteurs (la forme de leur écriture, bien sûr, mais surtout leur lucidité tragique face à la réalité), si ce n'est que Cioran écrit "<span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;">le plus grand exploit de ma vie est d'être encore en vie</span></span>" (</span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >Écartèlements</span><span style="font-family:times new roman;">) là où Nietzsche affirme avec force que "<span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;">la souffrance n'est </span></span></span><span style="font-style: italic; font-family: arial;font-family:times new roman;font-size:85%;" >pas</span><span style="font-family:times new roman;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;"> un argument contre la vie</span></span>" (</span><span style="font-style: italic;font-family:times new roman;" >Ecce Homo</span><span style="font-family:times new roman;">).</span> <span style="font-family:times new roman;">Ne pourrait-on pas aussi dire, en renversant les choses : Nietzsche est l'Aristippe de Schopenhauer ?</span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6843561501066539856.post-77166209773181034952010-05-03T17:29:00.002+02:002010-05-03T17:39:34.618+02:0015 - Double malheur.<span style="font-family: times new roman;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman;">C'est une chose très désagréable de devoir perdre son temps et son énergie dans un travail détestable, qui nous force à nous avilir, à nous aliéner, voire à nous renier parfois. Chose infiniment plus regrettable encore : quand nous prodiguons ainsi nos forces à la nécessité de la subsistance, c'est </span><span style="font-style: italic; font-family: times new roman;">alors</span><span style="font-family: times new roman;"> que nous ressentons généralement, quand nous sommes en dehors de nos obligations, <span style="font-style: italic;">le plus puissant</span> besoin d'un </span><span style="font-style: italic; font-family: times new roman;">narcotique</span><span style="font-family: times new roman;"> quelconque - le besoin d'oublier, de penser </span><span style="font-style: italic; font-family: times new roman;">à autre chose</span><span style="font-family: times new roman;"> ; c'est ainsi que notre esprit se trouve doublement <span style="font-style: italic;">anesthésié</span>, et que l'on finit parfois par se rendre compte, au bout d'un laps de temps variable, que l'on a strictement<span style="font-style: italic;"> rien </span>fait<span style="font-style: italic;"> qui vaille</span></span><span style="font-style: italic; font-family: times new roman;"></span><span style="font-family: times new roman;">. Il faut posséder une force prodigieuse pour pouvoir préserver l'énergie de rester intelligent, actif et créatif <span style="font-style: italic;">dans l'épuisement de la nécessité même</span>. En ce sens, l'on a pas toujours tort d'affirmer qu'un malheur ne vient jamais seul.</span><br /><br /><br /></div>Glyndŵrhttp://www.blogger.com/profile/18324040095091724185noreply@blogger.com0