mercredi 2 février 2011

39 - Ils ne leur manquent que la parole...


L'étude des comportements animaux (éthologie), surtout de ceux qui vivent en communauté, peut nous en apprendre beaucoup sur nous-mêmes. Cela fournit également aux donneurs de leçons professionnels matière à quelques tours de passe-passe argumentatifs : l'astuce consiste principalement à projeter sur les animaux, par tous les moyens, les principes moraux que nous aimerions voir à l'oeuvre dans la communauté humaine, afin de donner à ces derniers une caution d'apparente objectivité. Qu'il me suffise de citer Frans de Waal, qui, au prix d'interprétations d'une rigueur douteuse, s'acharne à débusquer empathie et solidarité derrière le moindre mouvement de ses singes... Fort de cette caution arrachée à l'animalité, le voilà légitimé à nous donner des leçons de morale - que personne n'aurait écouté sans cela, tant elles sont convenues et vides de sens : le sous-titre de son dernier ouvrage est à lui seul révélateur de cette pulsion moralisatrice morbide : « Leçons de la nature pour une société solidaire »... Et bien, soit ! à l'avenir, je prendrai davantage exemple sur nos cousins les singes. Soyez prévenus : le premier qui touche à mon endive, je lui éclate la gueule à coup de poing.

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mardi 1 février 2011

38 - Conflits


Expérience perspectiviste : si je relis mes textes à différents moments de la journée, de la semaine ou de l'année, il arrive bien souvent que je me trouve en conflit avec moi-même. N'est-ce pas ce qui doit inéluctablement advenir quand on fige le mouvement de la pensée ? Parfois, ce bloc de pensées mortes me dégoûte. Parfois encore, il me rend admiratif, ou nostalgique, comme l'ancienne photographie d'un monument que le temps a, depuis, considérablement érodé.

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37 - « Je cherchai bien la morale de toute cette aventure, et... je n'en trouvai point. »


On dit que la morale consiste à ne pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas que l'on nous fît ; ou, pour le tourner positivement, qu'il faut faire aux autres ce que l'on voudrait que les autres fissent pour nous. C'est une vue idéale. Pragmatiquement, la morale qui président les actions humaines semblent plutôt être, ainsi que l'avait bien perçu Sade : fais aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît. Pas besoin d'une grande réflexion pour retrouver cette maxime jusques au cœur même de l'altruisme et de la charité.

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samedi 15 mai 2010

36 - Atours nietzschéens.


Sans jamais le revendiquer tout à fait explicitement (ce serait inefficace et de mauvais goût), Michel Onfray multiplie les signes pour nous inviter à voir en lui le Nietzsche du XXIe siècle : écriture rapide, fragmentée & stylisée ; pastiche de titre nietzschéen (Crépuscule d'une idole) ; références incessantes au corpus du philosophe ; rédaction d'ouvrage édictant le « bon usage de Nietzsche » (sous-titre de La Sagesse tragique) ; etc. Mais Michel Onfray est-il finalement un philosophe nietzschéen ? Laissons au principal intéressé, Nietzsche, le soin de nous éclairer à ce sujet :

« En tout cas il est aussi quelque chose de plus : à savoir un incomparable histrion [...] ce qu'il veut, c'est l'effet, rien d'autre que l'effet. Et il connaît fort bien la corde sensible à son effet ! [...] On est comédien lorsqu'on a sur le reste des hommes cet avantage bien précis : avoir compris que ce qui doit passer pour vrai n'a pas besoin d'être vrai. »

Michel Onfray n'est pas le Nietzsche de notre temps, juste le nouveau visage d'un histrionisme nommé Wagner.


vendredi 14 mai 2010

35 - Prévention et Rationalité.


Derrière la plupart des campagnes de prévention de tous ordres, on retrouve cette même croyance fondamentale que le comportement des individus trouve son moteur dans le calcul rationnel : l'individu maximiserait son bonheur en choisissant rationnellement les options qui lui paraissent les meilleures. Bien sûr, calculer rationnellement ne signifie pas que nous soyons à l'abri de l'erreur. Aussi convient-il d'aider les individus dans leurs calculs - d'où l'idée de prévention : informer des risques, des dangers, faire prendre conscience, afin que le calcul ne soit plus tronqué et que nous puissions enfin faire les bons choix en matière d'hygiène de vie. Si l'on suit cette logique, il est évident que les acteurs les mieux renseignés devraient aussi être ceux chez qui les choix néfastes, les mauvais calculs, sont les plus rares : or, il n'en est rien. Alors qu'aucun médecin ne devrait fumer, il est facile de constater que les médecins ne fument pas moins que le reste de la population. D'ailleurs, a-t-on réfléchit au fait qu'un "Fumer tue" très visible sur un paquet de cigarettes pouvait être une raison supplémentaire de fumer ? Ne serait-ce pas une opportunité bon marché de se donner l'illusion de narguer et défier la mort ?


jeudi 13 mai 2010

34 - La grande affirmation.


Il est indispensable d'apprendre à aimer la réalité non pas malgré mais avec ce qu'elle comporte d'équivoque, d'opaque, de douloureux, de cruel, de dérisoire, et d'insoutenable - l'aimer comme on aime les personnes qui comptent le plus. Nous ne choisissons pas le réel dont nous sommes une partie, nous ne pouvons choisir que la façon dont nous l'interprétons, dont nous prenons position face à lui - pour l'aimer ou pour le fuit, pour l'affirmer ou le nier. Je m'applique à repousser avec horreur le pessimisme, les "à quoi bon ?" qui poussent toujours - quoi que l'on fasse - au milieu même de la belle humeur la plus affirmée, comme des mauvaises herbes dans un jardin soigné - la belle humeur n'est pas un état, on ne la conquiert pas une fois pour toute : elle est l'objet d'une quête constante, infinie, pour laquelle il faut se battre, sans relâche et sans répit, avec une rigueur et une attention constante. Le découragement, la neurasthénie, l'impression d'universelle vanité de toute chose, sont autant de symptôme de la vie, de l'énergie créatrice retournant leurs armes contre elles-mêmes. Si tout n'est qu'une question d'interprétation, de posture adoptée face aux choses, alors cultivons les interprétations favorables, les postures joyeuses et légères, fussent-elles bouffonnes ; ce qui compte par-dessus tout, c'est la volonté d'aller toujours de l'avant, toujours plus loin, d'être créateur, toujours en mouvement, d'augmenter sa puissance d'exister... Il existe pour cela mille petits exercices très simples (pour commencer) : apprendre à être reconnaissant et à exprimer sa reconnaissance, à être généreux, à dépenser ses forces sans compter, avec abondance, à mettre en avant les éléments positifs, enthousiasmants de notre existence, ne considérer qu'avec les plus grands soupçons les négations qui ne sont pas le prétexte d'une affirmation plus grande.


mardi 11 mai 2010

33 - Le sceptique héautontimorouménos


Le sceptique, quand son scepticisme s'attache à disséquer impitoyablement le monde qui l'entoure, peut se sentir lucide, se sentir puissant - car il sait, ou croit savoir, que son regard intransigeant ne se contente pas du baume de la certitude, qu'il est prêt à affronter ce qu'il y a d'équivoque dans la réalité ; mais que ce scepticisme se retourne contre lui-même... et le doute devient abyssal - car alors le sceptique entrevoit avec effarement ce qu'il y a en lui de partial, de multiple, de changeant, de confus ; il se perçoit comme chaos, comme citadelle en état de siège perpétuel - le scalpel du scepticisme retourné contre soi est un crime contre la plus nécessaire des illusions.


32 - Que voulez-vous mon bon monsieur, il n'y a plus de saisons !


Il suffit qu'il fasse un peu froid, un peu gris, pour qu'immanquablement finisse par se glisser dans les conversations ce jugement familier et définitif : Il n'y a plus de saisons. En vérité, il y a si longtemps que cette monnaie là est en circulation que l'on n'en distingue plus la frappe : si l'on s'en réfère à elle, est-il seulement possible de se souvenir de la dernière fois
où il y a eu des "saisons" ? Le plus probable est qu'il n'y a jamais eu de saisons dans le sens où l'entend cette expression. La réalité n'est jamais l'accomplissement pur et simple d'une idée ; l'idée manque de nuance, elle n'est qu'une simplification du réel par le langage, une simplification utilitaire. Aucune saison réelle n'étant l'accomplissement parfait de son Idée, il n'y a pas de "Saisons" - ce qui est sensiblement différent de il n'y a plus de Saisons. Il faut encore remarquer ceci : généralement, ce n'est pas quand il fait anormalement beau que l'on constate le dérèglement du climat, c'est le plus souvent quand il fait un temps effroyable (quoique, depuis quelques années, avec le phénomène du "réchauffement climatique" et la fantasmagorie hallucinante et hallucinée qu'il traine à sa suite... l'anormal beau temps même devient occasion et prétexte de dénigrement). Cela me laisse à penser qu'il ne s'agit donc en rien d'un constat, mais bien plutôt de la marque d'une déception : il s'agit de dénigrer la réalité, de la rabaisser face à l'Idéal, comme pour s'en venger ; c'est la réalité qui est alors jugée anormale, inférieure à l'Idée de Saison, considérée comme norme et vérité - alors qu'elle n'est originellement qu'une simplification à partir de la réalité, admirez le renversement. Ce propos peut-être élargi : tous les jugements du type "il n'y a plus de ..." sont des symptômes de ressentiment, de dénigrement du réel. Par exemple : "Il n'y a plus de jeunesse", que l'on peut entendre dans la bouche de certains vieillards depuis la nuit des temps... cela signifie : je vieillis, j'en veux à cette jeunesse que je vois pleine de vie, d'énergie, d'insouciance, et je me venge d'elle en la discréditant... vengeance contre la vie... Mais, que diable !, c'est tout de même bien vrai : où sont passés les jeunes rustres illettrés et violents des campagnes d'antan ?

lundi 10 mai 2010

31 - Manque d'originalité.


Un défaut qui pourrait m'être reproché avec raison est de manquer parfaitement d'originalité ; le contenu de mes billets se contentent généralement de réécrire d'autres pensées, celles que je rencontre lors de mes lectures. Ce défaut est certes pardonnable : est-il nécessaire de faire preuve d'inventivité dans le domaine des idées alors que tant de lieux communs d'une grande finesse intellectuelle sont encore si peu fréquentés ? Pour l'instant, je me contente de digérer ces lieux communs par la reformulation... Peut-être, plus tard... D'ailleurs, je ne suis pas inquiet : Nietzsche affirme que dans le domaine du Libre Esprit, on est encore qu'un enfant à 30 ans... Oups ! Pris en flagrant délit !



30 - Allégorie philosophique burlesque.


L'usage prophylactique du papier toilette prédécoupé est le meilleur moyen de lutter contre la tentation de nous déguiser en momie - que l'on soit tenté de se momifier soi-même, ou que quelqu'un soit tenter de le faire pour nous.

29 - Trop de lectures tue la lecture.


Il y a quelques années, une idée folle s'est emparé de moi : il fallait que je lise tous les livres, ou, du moins, le plus de livres possibles. Fort de cette ambition, je passai mes trois mois d'été à dévorer autant d'ouvrages que je le pus ; en tout, une centaine de romans, pièces de théâtre, essais, etc. Le résultat fut, comme on s'en doute, absolument calamiteux : c'est à peine si je me souvenais du contenu d'un livre une semaine après l'avoir fini. Trop d'idées trop rapidement parcourues n'aboutirent qu'à une redoutable indigestion : après bien du temps et de l'énergie dépensés, je ne m'en trouvai pas mieux intellectuellement parlant (au contraire, je restai comme abasourdi, incapable d'idées, dans une confusion d'esprit totale). Je suis bien revenu de ma folie depuis. Tout d'abord, j'ai accepté l'idée que toute culture est nécessairement fragmentaire, lacunaire ; j'ai surtout compris que lire dans le sens noble du terme ne signifie pas enchaîner les lectures - fussent-elles "savantes" - à un rythme effréné. La lecture véritable demande du temps, de la rumination. Aussi, aujourd'hui, me semble-t-il préférable de sélectionner, parmi mes lectures toujours nombreuses, les auteurs qui me donnent le plus à penser, qui me causent les plus grands enthousiasmes, et de les méditer sans cesse, dès que j'en ai l'occasion. Mieux vaut une bibliothèque ne contenant que vingts auteurs soigneusement sélectionnés, que l'on lit et relit amoureusement , qu'une bibliothèque de milliers d'ouvrages hâtivement compulsés et jamais digérés ; pour qu'un auteur nous donne à penser, nourrissent nos réflexions, il faut s'être habitué à sa conversation de longue date - il faut nous donner le temps de dépasser le premier mouvement d'enthousiasme, de nous imprégner des nuances de sa pensée, et enfin de le dépasser, car un auteur ne nourrit notre réflexion qu'autant que nous avons appris à nous déprendre de lui (et en ce sens, la tâche est encore immense pour moi).

samedi 8 mai 2010

28 - L'inspiration.


L'inspiration n'est pas un marchand de tapis, si l'on ne lui donne pas audience à l'instant où elle se présente à nous, il est peu probable qu'elle daigne revenir plus tard.

27 - Le Paradis est où je suis.


J'ai souvent lu cette question : "A quelle époque auriez-vous aimé vivre ?". Réalise-t-on le manque total de sens d'une telle question ? A ceux qui y voient autre chose que l'occasion d'exprimer des fantasmes un peu naïfs, je propose la méditation suivante : croyons-nous vraiment que le contexte dans lequel nous vivons est strictement extérieur à nous ? Notre époque n'est-elle pas en nous ? Cela admis, conçoit-on la souffrance que représenterait pour chacun de nous la transposition de notre époque à une autre ? Combien de souffrance avant que la greffe soit acceptée, si encore il existe une chance qu'elle le soit ! Aussi, quand on me demande l'époque à laquelle je souhaiterais vivre, si je pouvais choisir, je réponds : le paradis est où je suis, nécessairement.


26 - Dire la vérité.


L'injonction kantienne de toujours dire la vérité témoigne d'une bien curieuse volonté de nier la réalité des êtres et des choses. Premièrement, de mémoire d'oreille humaine, jamais on a entendu - ni n'entendra jamais - quelqu'un révéler le contenu de La Vérité - chose impossible puisqu'il est soit inexistant (si la Vérité n'est qu'une idole boursoufflée) soit infiniment hors de notre portée. Deuxièmement, quant à ce que l'on appelle ordinairement "dire la vérité", cela se réduit - dans le meilleur des cas - à exposer à quelqu'un, sans intention consciente de le tromper, l'interprétation tout à fait partiale que nous avons d'une situation, autrement dit, la manière dont nous croyons l'avoir vécue d'après la reconstitution (simplification) effectuée par notre conscience.


jeudi 6 mai 2010

25 - Rire révélateur.


Le rire franc ne se contrôle pas, il n'est pas le fruit d'un calcul conscient ; il surgit parfois de profondeurs nettement en-deçà de ce que nous sommes capables de percevoir de nous-même. Laisse-moi observer ce qui te fait rire, je te dirai qui tu es...

mercredi 5 mai 2010

24 - Curiosité.


"Maintenant que tu as quinze ans, libre à toi de cuisiner tant que tu voudras, tous les plats que tu voudras ; mais, tant que tu n'auras pas dix-huit ans, défense absolue de regarder les émissions ou les magasines de cuisine !" Plutôt curieux, n'est-ce pas ? Transposons : " Maintenant que tu as quinze ans, libre à toi de mener ta vie sexuelle comme tu l'entends, de te livrer à toutes les pratiques qu'il te plaira ; mais, tant que tu n'auras pas dix-huit ans..."

23 - Force de l'aphorisme.


La force de l'aphorisme vient de ce qu'il permet de renfermer une signification très dense tout en attirant l'œil. En effet, sa forme brève ne décourage pas le paresseux (pourtant, qu'on me permette d'affirmer qu'il n'est pas possible de lire un aphorisme avec paresse) : alors que l'on aurait pas pris la peine de lire une démonstration suivie de 10 pages, ne s'aperçoit-on pas souvent que, d'aphorisme en aphorisme, on a déjà lu une trentaine de pages sans y prendre garde ? Mais l'on aurait tort d'en déduire qu'un aphorisme est facile à lire. Une fois lu, tout reste à faire : il faut interpréter. Sans compter qu'un aphorisme réussi dit parfois en une phrase plus qu'un livre entier.

22 - Ecouter un opéra.


Imaginez qu'un ami vous invite chez lui, vous prie de prendre place dans un de ses fauteuils. Une fois installé, il vous tend un casque "Tiens, écoute-moi un peu ça !" : dans le casque, vous entendez un film, en VO, sans visuel, donc. A la fin de cette curieuse séance, ne trouverez-vous pas votre ami bien loufoque s'il vous demande ce que vous avez pensé du film qu'il vient de vous faire ainsi découvrir ? Comment, en effet, pourriez-vous avoir la moindre idée de la valeur du film, si vous ne l'avez pas vu, si vous n'avez pas même compris de quoi il parle, si vous vous êtes contentés d'entendre les acteurs, la musique et les bruitages du film ? Qu'on me permette pourtant de faire remarquer que c'est généralement de cette manière que l'on aborde - et que l'on se fait un avis sur - l'opéra : on l'écoute, et encore, la plupart du temps, sans se soucier du texte. Certes, la musique à plus d'importance dans un opéra que dans un film, mais ce n'est pas une raison pour le traiter comme s'il s'agissait d'une romance sans paroles.


21 - Deus sive Natura... sive Ego


A-t-on assez remarqué à quel point ceux qui se réclament d'une quelconque transcendance ("Dieu", la "Nature", etc.) pensent savoir ce que sait et ce que veut cette transcendance comme s'il s'agissait d'eux-même - il est d'ailleurs tout à fait intéressant de constater la parfaite coïncidence qui existe presque toujours entre le système de valeurs d'un croyant et celui qu'il attribue à son Dieu. Ainsi, le Dieu d'un ascétique exige l'ascèse, celui d'un philanthrope la charité, celui d'un antisémite déteste les juifs ; ainsi encore, un homophobe déclarera que l'homosexualité est contre-Nature, c'est-à-dire va contre la volonté manifeste de cette divinité... Une question à ce sujet : comment quelque chose qui existe (qui est dans la nature, donc) pourrait-il être contre-nature ? Dans tous les cas, ne venons-nous pas de démasquer une manière particulièrement sournoise de conférer une autorité abusive à ses propres valeurs, pour les rendre écrasantes ?

20 - Bal masqué.


Les "valeurs", les "idéaux" ne sont généralement que des masques dont nous recouvrons nos instincts et nos intérêts pour nous donner bonne conscience tout en essayant de nous imposer aux autres - autorité de l'idéalité oblige. La société n'est qu'un vaste bal masqué.