samedi 15 mai 2010

36 - Atours nietzschéens.


Sans jamais le revendiquer tout à fait explicitement (ce serait inefficace et de mauvais goût), Michel Onfray multiplie les signes pour nous inviter à voir en lui le Nietzsche du XXIe siècle : écriture rapide, fragmentée & stylisée ; pastiche de titre nietzschéen (Crépuscule d'une idole) ; références incessantes au corpus du philosophe ; rédaction d'ouvrage édictant le « bon usage de Nietzsche » (sous-titre de La Sagesse tragique) ; etc. Mais Michel Onfray est-il finalement un philosophe nietzschéen ? Laissons au principal intéressé, Nietzsche, le soin de nous éclairer à ce sujet :

« En tout cas il est aussi quelque chose de plus : à savoir un incomparable histrion [...] ce qu'il veut, c'est l'effet, rien d'autre que l'effet. Et il connaît fort bien la corde sensible à son effet ! [...] On est comédien lorsqu'on a sur le reste des hommes cet avantage bien précis : avoir compris que ce qui doit passer pour vrai n'a pas besoin d'être vrai. »

Michel Onfray n'est pas le Nietzsche de notre temps, juste le nouveau visage d'un histrionisme nommé Wagner.


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